La montagne a accouché d'une souris : le méga marché que Netanyahu a proposé à Poutine se résume en trois mots : Assad reste, l'Iran part. Le seul hic: Israël est-il réellement capable de faire quoi que ce soit pour provoquer le départ d'Assad? À vrai dire, Israël n'est plus capable de peser ni militairement ni politiquement sur la scène syrienne. Cela fait longtemps qu'Assad est revenu dans l'équation et il va y rester. La volonté de Tel-Aviv à ce sujet est la chose la plus insignifiante qui soit.
Alors que l'émissaire spécial du Leader iranien, Ali Akbar Velayati, se trouve ce jeudi 12 juillet à Moscou où il devra remettre à Poutine une feuille de route destinée à définir les grandes lignes d'une alliance stratégique Téhéran-Moscou, le Premier ministre israélien s'est à nouveau ridiculisé en proposant un marché au président russe : Benjamin Netanyahu, est arrivé mercredi 12 juillet à Moscou et a rencontré le président Poutine pour lui demander de "mettre l'Iran à la porte de la Syrie" en échange d'un "feu vert israélien" au maintien d'Assad au pouvoir. Un marché qui risque de ne pas trop plaire à Moscou dans la mesure où des missiles israéliens frappaient jeudi matin dans le même temps une position de l'armée syrienne à Quneitra.
« Netanyahu aurait dit à Poutine de ne pas contester le maintien au pouvoir d’Assad en Syrie. En contrepartie, il aurait demandé au Kremlin de faire pression sur l’Iran pour se retirer de la Syrie », a déclaré un officiel russe à Reuters sous couvert de l’anonymat.
Juste avant la visite du Premier ministre israélien à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères avait qualifié d'"irréaliste" l'exigence israélienne quant à un retrait iranien de Syrie. Pour de nombreux analystes, Netanyahu n'a "rien à vendre à Moscou": alors que les terroristes s'effondrent dans le sud de la Syrie et que l'armée syrienne contrôle désormais les frontières avec la Jordanie, Israël devrait s'attendre à un retour imminent de l'État syrien au Golan que Tel-Aviv occupe depuis 40 ans.
Selon une toute dernière dépêche, l'émissaire iranien, Ali Akbar Velayati, a remis deux messages séparés au président russe Vladimir Poutine: celui du Leader de la République islamique d’Iran, l’Ayatyollah Ali Khamenei, et celui du président iranien, Hassan Rohani.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a indiqué, avant la visite de Velayati à Moscou, que le Leader de la RII avait mis en relief dans son message officiel à l’adresse de Poutine la nécessité de promouvoir et d’élargir les relations "stratégiques" Iran/Russie.